Les eaux palpitaient...

Bousculée pendant sa marche, Coralline arrive enfin près du lac Yuta, elle et quelques autres... ils sont si nombreux, en réalité. Sans doute beaucoup plus forts qu'elle et maîtrisant bien mieux leur pouvoir. La jeune fille jeta un coup d'oeil à ses mains avec une profonde angoisse : qu'allait-il en sortir ? Serait-elle assez puissante pour protéger Elament ? Pour protéger les siens ? Pour se protéger elle...? Elle leva les yeux, le coeur battant. Encore une fois, elle se demanda ce qu'elle faisait ici. Il aurait sans-doute mieux vallu qu'elle aille s'enfermer dans sa petite chambre confortable et douillette !

Qu'allait-il arriver à Rudy si elle ne revenait pas ? Et Lorelaï, où était-elle ? Soudain, l'évidence la gifla au visage. Lorelaï lui avait ainsi demandé de garder Rudy pour protéger son amie... Elle ne voulait pas la voir participer à la bataille et ne lui en avait même pas parlé afin de la tenir loin de tout cela.

"_ Non ! Moi aussi je me battrais !" s'écria Coralline avec humeur.

Comme à chaque fois qu'elle était en proie à une émotion vive, elle réagissait extérieurement, sans vraiment contrôler ni ses gestes, ni ses paroles. Pourtant, personne ne sembla la remarquer. Autour d'elle, d'autres Aquas fixaient l'horizon avec des regards tantôt vide d'expression, tantôt furieux, tantôt effrayés. Et Coralline sursauta en remarquant, trop tard, à quel point toutes ces personnes s'étaient préparés à la guerre. Ce n'était pas une petite bataille, il ne s'agissait pas d'un Ogre ou deux...

Certains portaient de belles armures scintillantes, d'autres des tenues plus souples mais tout aussi solides, épées au poing, dagues, lances et piques... et elle... Elle, petite tâche au milieu de la foule résolue, habillée de sa seule petite robe aux reflets bleutés et de ses jolis soulier vernis, elle, soudain tenaillée par une peur indescriptible. Les larmes aux yeux, la petite Nymphe sortit son couteau, offert par Sirènetta. Elle ne savait que médiocrement s'en servir, mais elle était prête à se battre de toute ses petites forces.

Du coin de l'oeil, elle remarqua un Elfe à la peau sombre, cheveux clairs et retombant en cascades dans son dos, presque aussi longs que ceux de Coralline... et au regard serein, presque impatient... il semblait plus détendu que les autres et une certaine puissance émanait de son être. Ne pas le quitter d'une semelle... il la protégera...

[Hrpeuh : MA pause rp est terminé. Commençons donc ce rp qui m’a l’air fameux, et désolé du retard]

Une ombre se faufila tel un félin au travers de la foule grouillante et disgracieuse de résidus de l'Ecole et d'habitants mal équipés, pas forcément habitués à la guerre. Vif et agile, il traversait cette forêt de frêles jambes avec vigueur tel un serpent. Vétu d'un tissu de vapeur blanche sur sa peau sombre tel un altostratus voilant la nuit, opaque à certaines endroits, transparent là où cela ne gênait pas, on devinait sa silhouette bien bâtie et la souplesse de ses membres témoignait des entraînements et des épreuves qu'il avait vécu. De ses pieds nus, il pouvait palper les tremblements du sol sous les pas de la masse, esquivant en conséquence lorsqu'une vibration à ses côtés se faisait trop forte.

Il arriva enfin à la lisière entre la foule et les flots de Yuta, légèrement exténué. Il se redressa, scruta fièrement l'horizon embrumée. Drôle de brouillard d'ailleurs, son pouvoir élémentaliste ne pouvait y répondre et la vitesse de développement était trop énorme pour que cela semble naturel, une intuition comme si cela n'avait pas été fait de vapeur, sûrement un mélange entre traître Aqua et sortilèges démoniaques enfin de brouiller la vue, sûrement enfin d’empêcher de prévoir les mouvements de l'armée démoniaque.

Enfin bon...le Traqueur sombre de démons était arrivé au front du Lac. Plus impatient que jamais, Shinreï Suiton attendait les bras croisés le début des festivités. Néanmoins vu la ruse démoniaque apparente, il allait sûrement patienter assez longtemps, le temps que la terreur envahisse les rangs des citadins, le temps que certains se soulagèrent, croyant être encore en sûreté pour quelques temps, vu le temps qu'il fallait pour que les troupes arrivèrent.

Shinreï fit un pas sur l'eau. La vapeur se condensa sous ses pieds et il put tenir debout malgré le Charme de la Cristalléenne. Il en fit un deuxième puis s'assit en tailleur sur un morceau de brume qu'il venait d'engendrer. Toujours ses yeux rouges étincelants fixés sur l'horizon, ses longues oreilles d'elfe s'éveillant à la moindre parcelle de bruits ou de voix venant de l'autre côté, il posa une main sur la poignée de sa cimeterre en bandoulière près du bassin gauche, et avec l'autre main, il dégoupilla une fiole remplie de sang de succubes qu'il avait prélevé à un des subalternes d'Alouqua lors d'une mission où il avait rencontré la belle, dont les charmes bien que magnifiques n'égalaient pas ceux des ondines selon Shinreï.

Il but une gorgée, puis une deuxième vidant le contenu dans son ensemble, se lécha les lèvres pour récupérer la moindre goutte de sang qu'il y laissait, ferma les yeux pour se régalait pleinement de son petit festin. Il était vrai qu'en ce jour qui promettait bataille, ses crocs demandait un plus gros quota de sang qu'à l'habituel, que sans ses fioles cela aurait été un calvaire, comme une gorge sèche qui n'aurait point été humidifiée depuis des lustres, qui réclamerait sans un cri, une fontaine.

Il détourna le regard et un rictus apparut au coin de ses lèvres. Une personne le dévisageait, dégoûté de ce qu'elle venait de voir. Quoi? Ancien démon, Shinreï était souvent parfois pire qu'eux et une fiole de sang, c'est rien. Petite nature, tu aurais du retourner dans l'école et y rester planquer! La bataille n'était pas faites pour les âmes sensibles et pendant que tu vomis à la vue d'un cadavre d'almohane empalé au bout d'un hallebarde, les démons ont cent fois le temps de te suriner. Heureusement que par soucis de réputation, Shinreï allait avoir la mission de te défendre, parce que faible comme tu étais, tu n'étais qu'une plaie de plus à une citée trop mal soignée, blessée par la faiblesse et l'ignorance, faisant couler des naïfs courant à leur perte.

Il retourna à ses vagues occupations et ferma les yeux, amassant de plus en plus de vapeur sous ses jambes, formant alors un nuage sous sa gouverne, confortable à ses fesses et hostile face aux ennemis. Dans combien de temps la première flèche démoniaque allait déchirer l’espace, tel était la première question que Shinreï tenait à y répondre. Il était tout d’abord certain que la première offensive serait une attaque à distance…premièrement car derrière une brume pareille, il serait facile pour le mage de créer une percée pour qu’un démon puisse y lancer une arme à distance, une flèche car c’était l’arme la plus efficace, la plus silencieuse, la plus rapide, la plus précise lorsque l’archer contracte fortement la ficelle. Les démons connaissant la guerre depuis leur berceau ne pouvait passer à côté d’une telle efficacité. Pour l’heure où elle viendra, impossible à prévoir néanmoins Shinreï pouvait mêler à ses réflexions plusieurs facteurs, le temps que l’armée démoniaque se prépare, le temps que les quelques créatures aquatiques soit transpercés, créant la terreur parmi ceux qui oseraient les attaquer, le temps que le mental de la cité s’atténue, apaisé par ce calme malgré la tension omniprésente d’une arrivée qu’il espérait fracassante.

Puis vint la question de la stratégie, de l’attitude a adopté. Shinreï possédait de nombreuses facultés grâce auxquels son utilité était assurée. A cent cinquante années d’existence, il avait écumé entraînements sur entraînements, batailles sur batailles. Sa musculature développée, légèrement hypertrophiée alliée à l’agilité de ses gestes, la rapidité de ses mouvements, la précision de ses attaques, sa dextérité à la cimeterre, sa vitesse de réflexion, son fort caractère machiavélique et sans peur, faisait de lui un guerrier redoutable pouvant se débrouiller sans le soutien d’un troupeau de combattant à ses côtés. Malgré le Charme qui restreignait son pouvoir d’Aqua, l’entraînement qu’il venait de subir pour développer les arcanes de la Vapeur avait porté ses fruits grâce à un enfermement volontaire dans une salle cubique vidée de tout matériel, une persévérance de plusieurs heures, grâce à l’apprentissage des autres arcanes qui lui avait permis de soutenir ses thèses sur la création de certains sortilèges, aux habitudes prises dans le domaine de la magie, à l’enseignement physique de Ruby.

En jaugeant l’utilité du troupeau derrière lui assez faible, Shinreï se disait qu’il fallait mieux soutenir la première ligne de front directement, muni de sa cimeterre et de son don élémentaliste, ses griffes pourraient alors rugir pleinement. Voilà donc le plan. Le petit nuage sous son corps devint sommier et il s’étala à quelques mètres au-dessus des flots. Suffisait plus qu’à attendre !

C'était un fleuve qui n'avait pas de nom.

Depuis toujours, ses eaux vertes et bleues roulaient leur cours. Bien avant que naisse la Cité, il était déjà là. Il coulait d'ouest en est, venu de loin dans les graines grises, puis il traversait la forêt et les marécages, avant de se jeter dans le Lac Yùta. Il avait reflété des milliers de ciels, depuis le gris de l'hiver jusqu'au bleu aveuglant du chaud été. La vie y abondait : on y trouvait plus d'espèces de poissons que partout ailleurs. D'autres créatures le peuplaient. Certaines d'entre elles étaient magiques ou maléfiques, d'autres n'étaient ni l'un ni l'autre. On l'appelait simplement "le Fleuve", et tout était dit.

Personne n'avait jamais songé à en explorer le fond. Ce fleuve était ancien et ses eaux descendaient loin sous la surface. L'endroit le plus profond se trouve à l'estuaire du fleuve, là où le Lac commence. C'est un véritable gouffre, peut-être plus de deux cent mètres. Les rayons solaires y prennent une curieuse nuance vert sombre, et éclairent à peine les falaises sous-marine. La roche y est percée de multiples trous, et la rumeur dit que certaines de ces galeries communiquent avec les Falaises du bord de mer, aux Grottes de Finduilas Sûrion. Mais les créatures qui habitent ces lieux sont souvent agressives, et ceux de la surface ne s'y aventurent pas, sauf sous forme de cadavres.

Toute la journée, le gouffre a vomi des formes écailleuses qui nagent à présent à la périphérie du Lac Yùta. Il y ces petits requins charognards qui dévorent les noyés. Des escadrons de calamars au bec de perroquet se tordent hideusement. A la surface, flottent des méduses géantes, aussi belles que mortelles, et des bancs entiers de milliers de petits poissons carnivores. Ici et là, une Vertemort, horreur mi-animale mi-algue, avançe par à-coups en cinglant l'eau de ses filaments. Bien d'autres cauchemars aquatiques sont encore là, qu'il vaut mieux ne pas nommer ... et de temps à autres, n'est-ce pas la silhouette inquiétante d'un léviathan de mer ou d'un requin géant, qu'on voit passer au fond de l'eau? Mais ... c'est une véritable armée qui se rassemble, l'équivalent marin des démons sur terre!

Et à toute armée, un général, n'est-ce pas?

Celui-ci n'est autre que la Reine des créatures marines. D'où vient cette abomination? De quelle abysse de haute mer est-elle née? Cela, même Layna Timerta l'ignore probablement. La Reine du Lac est plus vieille que la Directrice de la Cité. Et ne vous demandez pas quel camp elle a choisi. Certes, Apharez en personne est venue passer un pacte avec ceux des profondeurs. Mais ceux des profondeurs n'auraient de toute façon jamais pris le parti d'Elament. On ignore de quoi est née l'hostilité que poirte celle qui dirige les Abysses aux habitants de la surface. Mais cette haine est ancienne et puissante.

Droit sortie des légendes des vieux marins, elle a quitté son repaire au fond des eaux. Difficile de décrire à quoi elle ressemble : il faudrait mettre bout à bout un corps écailleux de Viouvre, plusieurs tentacules, des pattes de crustacé et une chevelure d'algues. Le tout mesurant approxivement huit mètres et capable d'utiliser la magie démoniaque. Mais le pire est le "visage" de la Reine. Les traits n'ont rien d'humain - ils rapelleraient plus la mante religieuse, en fait. Cependant, dans ses yeux de jade, brille l'intelligence et une froide méchanceté.

Aussi dure et glacée que la pointe griffue qui vient d'empaler un des hommes-poissons envoyés en éclaireurs.

"Qu'avais-je ordonné?" siffle la Reine dans le langage silencieux des créatures des mers. "Notre but n'est pas de tuer des habitants, mais de forcer l'entrée du dortoir Aqua. J'avais décrété que nous attendrions la Succube pour attaquer! Et tu oses me rapporter fièrement ces têtes?"

Deux paquets roulent sur le sol. L'une est la tête d'un homme aux cheveux verts, l'autre a les traits fins d'une toute jeune Elfe. Tous deux ont encore le regard grand ouvert, hanté par l'horreur de leur agonie. Un gardien de la Cité et une élève ... ils s'étaient approchés trop près du bord du Lac. Celui-ci leur paraissait une muraille infranchissable, plus sûre que les murs de pierre. Jusqu'au moment où les tentacules avaient crevé la surface de l'eau ... L'amie qui les accompagnait avait réussi à s'échapper, mais eux n'avaient pas eu cette chance, et ils furent les premières victimes de ce front. D'un geste furieux, la Reine des Créatures.se débarassa du corps de l'homme-poisson. Celui-ci coula à pic. Ses derniers spasmes n'étaient pas achevés qu'il rejoignait sa dernière demeure ... c'est-à-dire l'estomac des requins les plus proches.

"Ils savent que nous arrivons, à présent!" rugit la créature à écailles. "Envoyez un messager à Apharez pour lui dire de hâter la diversion à la surface et de nous rejoindre!"

Le plan originel était en effet de distraire l'attention des défenseurs, en attaquant la muraille sur les rives du lac. Pendant ce temps, les Démons marins attaquaient l'entrée du Dortoir des Aquas, qui se trouvait au fond du lac. C'était un point faible de la Cité, mal protégé par la puissante magie qui fermait les Portes. Apharez se montrerait à la surface pour focaliser l'attention des lignes de défense, puis plongerait rapidement au cas où l'entrée en serait scellée, ou si Layna avait placé à ce point un défenseur particulier. Mais à présent, on n'avait plus le temps d'attendre son arrivée.

"Attaquez! Les requins et les hommes-poissons en pointe, les méduses et les calamars juste derrière! Les bancs carnivores, attaquez sur les flancs! Mais que les Léviathans restent en arrière. Vertemort, avec moi!"

Dans l'eau, les déplacements sont rapides. Il ne faut qu'une minutes à cette armée de plusieurs centaines d'arriver devant l'entrée du Dortoir. Au l'orée de ce long couloir, les défenseurs se massent hâtivement, pour parer à cette nouvelle menace. Le temps de tourner la tête, et la bataille a commencé. En tête, un corps d'Aquas formés au combat sous-marin brise net l'élan des requins. Sur les côtés, les bancs de petits carnivores affrontent les élèves dans un combat incertain. Mais déjà, la charge de la Reine et des Êtres d'Algues enfonce les premiers rangs des défenseurs.

Les éclairs des lames jettent leur dur reflet sur l'onde. Dans l'eau, le sang laisse des traînées huileuses et rouges qui se perdent dans les profondeurs du Lac. Ce soir, bien des corps seront charriés par les vagues ...

J'me suis trompé de perso, si quelqu'un pouvait effacer ce message, merci.

[HS] J'me sens un peu toute seule mouah... [HS]

Il bougeait... et Coralline, le coeur battant, décida de le suivre. Elle s'était dit qu'il pourrait l'aider et joua des coudes parmi les nombreux élèves venus se rassembler en masse. Le bougre était rapide et elle, trop petite, avait bien du mal à se frayer un chemin. Certains ricanèrent à son approchent, d'autres la regardèrent à peine, terrifiés par ce qui les attendait. Une jeune femme l'attrappa par le bras :

"_ Ne reste pas là petite, c'est dangereux..." lui avait-elle soufflé avec tendresse.

Coralline s'était dégagé, les larmes aux yeux. L'Elfe noir était à présent hors de vue... Tant pis, elle se défendrait seule. Elle jeta un coup d'oeil circulaire et soudain, il y eu un mouvement de foule surpris. Bousculée, la jeune Nymphe se retrouva soudain à l'écart et vit qu'elle n'était qu'à quelques mètres du lac qui s'agitait curieusement. Qu'est-ce que c'était que ça ?

Son coeur se serra lorsqu'elle assista, impuissante, au déploiement des forces ennemies. Des créatures dont elle n'avait jamais soupçonné l'existance s'approchaient des rives, des ailerons découpaient les flots miroitants et des tantacules monstrueuses perçaient, comme des milliers de dards, la surface du lac. Partout, comme un tapis visqueux, d'hideuses méduses se regroupaient, grouillant de partout et reflétant le visage figé d'effroi de Coralline.

Elle n'était pas de taille ! Que faisait-elle ici ? Ne devrait-elle pas retourner à son dortoire et s'y enfermer avec Rudy ? L'espace d'un instant, les yeux de la jeune fille ne furent plus qu'une cascade de pleurs effrayés, mais les cris, autour, la tirèrent de sa torpeur. Déjà, les élèves et les habitants se défendaient des créatures qui tentaient de les attirer au fond du lac. Interdite, la petite Nymphe assistait à ce tableau de guerre en tant que spectatrice, incapable du moindre mouvement. Et puis soudain, une scène la décida :

Plus loin, un jeune homme semblait très aux prises avec ce qui ressemblait à une sorte de pieuvre féroce et, de l'eau jusqu'à mi-mollet, il se dandinait sur place, handicapé par les méduses informes qui lui brûlaient les jambes. Une méduse, voilà qui était à la taille de Coralline ! Serrant la garde de son petit couteau entre ses doigts, elle se jeta en avant et entailla les coques flasques et translucides de toutes ces satanées bestioles qu'elle rencontrait.

Dans ses mouvements de rage pour en exterminer le plus grand nombre, elle en envoyait parfois une sur le rivage, et la créature se faisait alors piétinée par les combatants de la Cité, dans un bruit de sucion. Coralline reculait parfois, lorsqu'un ennemi un peu trop imposant s'approchait, et retournait à la charge, un peu plus loin. Elle avait le sentiment étrange d'être utile, dans sa besogne ridicule et pourtant rudement efficace... tout du moins à son échelle...