La voix du coeur (privé Sen)

(Je bastonne en privé avec la petiote Sen. Même si la bataille est officielement terminée nous avions prévu ce rp.)

Chilk ?
Les copains ?
La rêgle de quatre ?

L'hybride avançait dans la pénombre, chacuns de ses pas était posé avec méfiance et, presque, une certaine douceur. Elle n'avait pas le choix que de marcher sur des corsp enchevétrés les uns sur les autres, ça la dégoutait de devoir macher sur des pseudo alliés, morts car pas assez fort. Le premier soir de la bataille tombait sur Elament. Inou, hybride chien, 22 printemps avait passée sa journée à griffer, mordre, taper et tuer du démon. Elle était presque épuisée, j'ai bien dis presque car la chienne ne maitrisait pas le pouvoir le plus incontrôlable pour rien. Etant elle-même une véritable boule d'énérgie ambulante et sans contrôle. Inou, si elle avait écouter son instinct serais morte depuis belle lurette, aussi avait-elle décidée de survivre en cet instant pour pouvoir, une fois la bataille terminée, remercier le chacal.
Ce même chacal que l'hybride ne suportait pas ; façon de parler, Inou portait de l'estime à très peu de gens, et le chacal faisait partit de ces gens là. Inou avait enormement d'estime, de respect et certainement de peur envers cet homme qui ne se soucis de rien, ne s'enchaîne à rien... Inou sentait jusqu'au plus profond de ses os que ce gard là vivait fort.

L'hybride marcha sur un bras qui craqua puis se brisa sous son poids, Inou trébucha et dut poser la main dans des tripes sanguignolente pour ne pas finir ~~le nez~~ la truffe dedans. Elle siffla entre les dents avec une grimace de dégouts et se redressa bien vite, arrachant sa main dans un bruit de sucions.
Berk
La jeune femme respira quelques secondes avant de reprendre sa marche. Non loin d'elle, derrière une petite colline la bataille continuait, elle pouvait entendre les hurlements de rage des démons, les cris d'encouragements des soldats... Le ciel était si lourd, il semblait à l'hybride, qu'à ce moment, il était fait de fumée et non de nuages noirs. Sans doute ne tarderait-il pas à pleuvoir, le flair aiguisé de la chienne sentit comme une odeur de pluie dans le lointain est, au delà de la mer. Qui sait, la nature pleurerait certainement bientôt sur ces terres pour cacher l'horreur qui s'y était passé.
Revenant à la réalité Inou se baissa pronptement et fit la morte, il n'était pas difficile pour elle de le faire, n'était-elle pas recouverte en grande partie de sang ? À la différence que celui qui tâchait ses vêtement n'était pas le sien, mais celui des démon qu'elle avait occit. Un corbeau passa au dessus d'elle mais ne s'attarda pas et retourna du coté des batailles, preuve que ce n'était pas un corbeau ordinaire ; un de ces maudit piaff dréssé pour débusquer les adversaires qui s'étaient cachés... Inou pensait le carboniser avec son pouvoir mais l'envoie d'une boule de feu depuis cette portion de terrain ne passerait pas inaperçue.

En compagnie de la troupe de choc elle l'aurait certainement fait, mais là elle était seule ; elle ne se rappellait pas comment, ni pourquoi elle s'était perdue mais le fait était que la troupe était quelque part et que Inou était ailleurs. Elle était loin de sa meute, loin du contact et de la présence rassurant de ses congènères. Loin de la bannière, cette source de lumière, inou devait la chercher, elle devait continuer d'avancer tant que la lueur de ce drapeau n'aura pas été apperçue.
L'hybride avança encore de quelques pas et se retourna soudain, un corbeau l'observait.
Maudit
Inou réagit dès que celui-ci esquissa un mouvement : quasi immédiatement une boule de feu se créa dans la main d'Inou et fut lancé sur le piaff avant que celui-ci n'ai le temps de prendre trop de hauteur. Le niveau d'adrénaline était en train de descendre dans les veines d'Inou lorsqu'elle sentit soudain l'horrible odeur du sang. Pas le sang qui dégouline avec abondance, ni celui qui perle goutte à goutte.
Non le sang qui depuis longtemps à sécher et que d'autres sang est venue renforcer l'odeur. C'était du sang d'ange, d'elfes, d'hybrides, de nymphes et d'autres races différentes... Mais pas celui de démon.
Inou regarda en direction d'où viendrait l'ennemis et se mit en possition de garde, écartant les pieds pour un meilleurs appuit au sol tout en vérifiant ses protection sen métal des avant bras.
Inou récita une lègère prière et redevint bersek. Cet instinct naturel aux hybrides qui devenait plus animals que humains... Si l'on pouvait dire.
Il allait apparaître...

Des nuages s’amoncelaient dans le ciel noir de fumée… Gris sur noir, se fondant en une masse sans couleur, symbolisant la destruction de ce jour… Le néant… Là-haut c’était gris et en dessous, c’était rouge… Ecarlate sur toute la surface des lieux. Souvenirs des combats et de la bataille menée baignant dans le sang…

Et un sourire naquit sur le visage du démon…

Retour dans la réalité. Après la victoire, si doux mot à son oreille. Des rires tonitruants autour de lui, des êtres semblables à lui s’esclaffant bruyamment, se donnant des tapes dans le dos pour se féliciter de telle ou telle bravoure, de telle mort donnée plus ou moins férocement.

Il y eu une pensée de mépris pour eux…

Ah ! Quelle belle défaite ils auraient subi s’il n’avait pas été là ! Pourquoi devait-il traîner sur ses talons une telle bande d’incapables ? Pas étonnant qu’ils soient restés si longtemps en dehors de la Cité, sans jamais parvenir à s’en emparer ! Leur mental était nul, ils étaient comme des moutons, se suivant et répétant les mêmes gestes.

Bien peu d’êtres appartenant aux ténèbres ne s’élevaient par sa malice et son talent de stratège. Généralement, tout ceux là s’étaient retrouvés à conduire une armée, c’était plus bon signe de reconnaître les intelligents pour leur juste cause. Les idiots étaient nombreux… Mais ils avaient l’avantage sur les autres idiots. Ceux d’Elament…

La soif de sang…

Plus tôt dans la matinée, le démon avait eu l’honneur de combattre au côté d’un de ceux nommés pour diriger la bataille. Vishnu Garland. Les gouttes de pluie s’étaient rapidement teintées d’une couleur écarlate, les adversaires étaient tombés comme des mouches. Il est vrai que les trolls, même si leur mentale se réduisait à une taille infime, avait beaucoup de muscles, un gros paquet même.

Lui, il n’avait eu qu’à user de l’élément du feu pour se frayer un chemin par les combattants, tuant chacun qui s’approchait d’un peu trop près. La chaire carbonisée n’avait pas tardé à se faire sentir. Bientôt, tout le champ en était rempli, ça s’imprégnait dans l’air. Les habitants allaient avoir du mal à avaler une bouchée pendant quelques temps sans retrouver ce subtil fumé mêlé à leur nourriture.

Quand tout fut fini, les morts bien morts, les perdants d’un côté et les vainqueurs de l’autre, il s’était assis sur une pierre, offrant son visage au soleil, savourant la gloire du triomphe en silence. Les rayons dorés avaient caressé le visage blanc comme la craie de l’halfling dont il possédait le corps et il s’était senti heureux…

Heureux d’avoir tué…

Une présence… Connue. Il avait ouvert un œil. Son commandant marchait vers lui. Un mot à lui dire ? Ah oui tiens… Quoi ? L’envoyer ailleurs ? Mais pourquoi ? Un bataillon en difficulté ? Les imbéciles, qu’y a-t-il de si dur à frapper pour gagner ? Un renfort pour les élémentalistes avait fait pencher la balance ? Bon, très bien, allons prêter main forte à ces incapables.

Dans un soupir, il se redressa, épousseta ses vêtements, choisi trente soldats parmi les leur et les entraîna à sa suite. La marche se fit rapidement, et vinrent aider leurs compatriotes. Ce fut rapidement clos. Les combattant maîtrisant les éléments furent battus à plat de couture. Et maintenant, la peur du champ d’honneur passée, ils se saoulaient tous pour fêter leur exploit.

Cependant, le démon ne buvait pas. Pourquoi ? Tout le monde sait que ceux de son espèce adorent la débauche, l’alcool et toutes choses de ce type. Faisait-il par hasard exception à la règle ? Dans un sens, oui. La raison était simple : le corps où il avait élu domicile. Faire boire de l’alcool à la gamine possédée reviendrait à la rendre bourrée pour la première fois de sa vie, et à la veille d’une bataille, ce n’était vraiment pas une bonne idée.

Alors, il veillait.

Del, car c’était son nom, s’était trouvé une activité passionnante. Réceptionner les corbeaux envoyés par les alliés et en envoyer pour les prévenir des évènements venus et à venir. Ses doigts s’attardèrent à caresser le plumage soyeux d’un noir d’encre brillant… L’animal croassait puis battit des ailes, impatient de livrer le message.

« Vole. Vole aussi loin que tu le peux, et si tu meurs en cours de route et bien… Dis-toi que ta misérable vie n’aura pas servi à grand-chose… »

L’oiseau s’envola, insouciant de ces paroles qu’il ne comprenait pas de toute façon.

Un temps passa… Puis un bruit, bien familier à l’oreille de notre démon. Un craquement, suivi d’un millier d’autre, puis comme un coup de vent mais en plus bruyant… Et pour finir, un brasier. Les yeux aux iris rouges se fermèrent. Ta vie n’aura donc eu aucune utilité, oiseau de malheur !

Tous les autres, ignorant de ce manège, continuèrent leur beuverie, trinquant et chantant des chansons paillardes. Tranquille, il se mit debout et s’éloigna. Personne ne l’en empêcha. Ses pas le conduisirent jusqu’au champ de bataille où les cadavres s’accumulaient sans fin. L’odeur du sang parvint jusqu’à ses narines et il sourit, un agréable vent chargé d’humidité venant jouer dans les mèches roses.

Et elle, debout. Vivante au milieu de tous.

Ils n’étaient pas tous morts ? Et bien, on allait y remédier…

Le démon la détailla comme on jaugeait une future proie. Oreilles. Truffe. Hybride chienne, aucun doute là-dessus. Une énorme touffe de paille en guise de cheveux… Et l’instinct animal en elle, qui grandissait, signe de protection. Elle avait senti sa présence, elle savait qu’elle n’était pas seule.

Aucune raison de se cacher alors. Il s’avança.

Leurs regards se croisèrent. Puis sa voix s’éleva.

« Tu as survécu. Bravo… Dommage, tu aurais dû en profiter pour fuir au lieu de tuer l’animal… »

Il ne jeta même pas un regard à la dépouille de l’oiseau, trop occupé à fixer sans ciller son futur adversaire. Car il devinait en elle la rage de vaincre, de défendre chèrement sa peau. Elle ne mourrait pas si facilement. Un sourire. Tant mieux, il en avait assez des victimes faciles.

Inou avait attendut patiement qu'il se montre.
Etrangement, il ne ressemblait pas à ce que l'hybride s'imaginait ; d'après l'odeur et son instinct le démon, devant elle, devait être bien plus grand, bien plus affreux et mille fois plus sanguignolent. Mais non, une petite jeune fille apparue, frêle et fragile, si ce n'était ses yeux. Ils ne mentaient pas, les yeux voulaient tuer, combattre et vaincre ce qu'Inou représentait : les élémantiens.
L'hybride jaugea l'ennemi : il était venut seul, il devait donc avoir confiance en lui-même et en sa force. Inou ne craignait pas la puissance de frappe, Inou ne craignait pas les insultes. Inou craignait la confiance, cette arme qui permet un total contrôle de la situation, il suffisait de se dire 'je vais gagner' pour être quasiment sûr de gagner. Inou elle, ne réfléchissait pas ainsi : elle ne réfléchissait pas tout court.

Inou n'écouta pas ce qu'il disait, de toute façon elle n'aurait pas pu répondre.
S'il avait ou remarquer... Les iris de l'hybride s'amincissaient à mesure que son corps, flairant un danger, boostait de l'adrénaline dans ses veines. Inou sentait ses canines pointer hors des lèvres et ses ongles la démanger.
Elle grogna et cracha avant de se jeter sur l'ennemi.
La distance les séparant était trop grande pour que la charge d'Inou ait l'air d'une attaque surprise mais au moin elle attaquait. Et comme tout le monde le sait : l'attaque est la meilleure des défenses.
Inou avait une technique de combat très acrobatique, frappant aussi bien avec les pieds qu'avec les mains, parfois la tête, les coudes et les genoux servaient eux aussi d'armes. Et mis à part un couteau caché dans sa ceinture elle n'avait aucune armes blanche.

Inou hurla et envoya un crochet du gauche, sa position était étrange, le dos cambré et la jambe gauche repliée le long du corps ; en vérité Inou préparait son deuxième coup : une simple éxtension de la jambe repliée. Tout en élançant sa jambe elle garda le bras dréssé. Le démon avait donc le choix entre le contrer par une garde ou l'éviter par la droite d'Inou.
Mais l'hybride prévoyait tous ça dans sa tête, chacunde ses coups, chacuns des mouvements possible de l'ennemi, chacun des coups pouvant être fait selon l'ennemi. Et le frapper.
quelque soit le mouvement du démon pour ce coup-çi l'hybride attrapa sa jambe gauche avec son bras gauche (puisqu'ils ne sont pas très loin l'un de l'autre) et propulsa ses deux membres dans les côtes du démon.

Ensuite Inou s'éloigna d'un bond pour se remettre en garde, les bras croisés devant son visage et les jambes en appuis au sol. Elle fit craquer les articulations de ses doigts et toisa le démon avec un sourire goguenard.

Un coup. Douleur. Sang. Rire.

Les chiens sont faciles à cerner, une fois qu’on en a connu un ou deux, on peut déterminer le reste sans aucun problème. C’est comme un robot que l’on remonte à chaque fois, le même genre d’habitude, la même chose pour se nourrir. Le même mode d’emploi pour vivre. Pareils aux humains et leurs envies cupides et hypocrites… Tel chien, tel maître, quoi de mieux comme diction décrivant cela ?

A vrai dire, le démon ne s’était jamais encombré de vrais chiens, pur poils cent pour cent léchouille garantie et certifiée. Cependant, il avait connu des êtres semblables à ces humbles mammifères, d’ailleurs il y en avait pas loin, toujours en train de festoyer… Ce genre d’être qui rampe aux pieds de plus fort que soi et lui lèches la main, soumis et prêt à tout faire pour satisfaire son maître…

Lorsque quelqu’un vient jusqu’à celui que le chien s’est juré de protéger corps et âme, celui-ci réagit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Ce n’est même pas une question d’intelligence surdéveloppée qui fait bouger instantanément, c’est l’instinct qui parle. L’instinct pur et féroce. Le clébard court de toute la puissance de ses quatre pattes, aboyant à qui mieux mieux, tous crocs en dehors.

Le cabot ne prend pas le temps de réfléchir, à quoi ça sert ? Réfléchir, penser, calculer et élaborer une stratégie ? Késako ? Non, sans tactique et finesse aucune, il mordra, grognera, griffera et aboiera. C’est tout. Un adversaire prévisible. Dommage. Surtout pour elle.

Elle qui fonçait vers lui sans peur et sans reproche, il n’y avait plus rien qui ne soit pas animal en elle. Del pouvait sentir jusqu’à lui l’aura canine de l’hybride qui avait décidé de défendre chèrement sa peau. Beau courage, mais un courage stupide en vérité, comme ses semblables, comme des chiens ignorants… Il en aurait presque rit si les temps n’avaient pas été à la guerre et aux combats, cela aurait fait un distrayant passe-temps.

Mais voilà, ce n’était pas un passe-temps. C’était un duel.

Alors, il la regarda, arrivant à tout allure. Une telle lancée sans chercher à surprendre le combattant revenait presque à une tentative désespérée. L’hybride chienne allait le frapper à la fin de sa course, cela ne faisait aucun doute, autant d’élan prit ne pouvait laisser envisager que cela. Les muscles de l’halfling se bandèrent et anticipèrent les coups à venir.

Pour être franc, il ne chercha même pas à se défendre. Non, pas du tout. Il encaissa tout purement et simplement. Le crochet du gauche, puis le coup de pied dans les côtes. La douleur naquit, tel un feu d’artifice, dans sa cervelle. En un dernier réflexe, il pencha la tête après le coup de poing, atténuant la souffrance se faisant entendre. Son corps bascula sous la deuxième attaque, dans une chute inévitable… Sauf pour lui.

Ayant vécu une durée indéterminée pour lui-même, des siècles et des siècles, le démon avait eu le temps d’apprendre à défendre sa vie. Et pour se faire, il n’y avait qu’un seul moyen. Se battre. Se battre jusqu’à en crever. Puis se relever, même si l’on croit que l’on est au bout de ses forces, car il y a toujours une ressource au fond de soi-même qui pousse à aller de l’avant et à retourner déchirer l’adversaire. La soif de sang.

Tout ça pour dire que ce n’était pas la première chute qu’il croisait dans son existence sans fin. Ses bras se détendirent avec un automatisme effrayant, ses mains rencontrèrent l’herbe calcinée par l’attaque ayant eu lieu quelques heures auparavant. Ce corps, quoique petite, possédait un formidable avantage. La légèreté. Sans difficulté, il exécuta une roue pour retomber sur ses pieds. D’aplomb, sa main gantée vint essuyer le sang qui avait coulé de sa bouche sous le choc.

Le démon ricana.

Elle était forte et prête à tout pour vaincre. Aucun doute là-dessus. Et déterminée avec ça d’après le hurlement à glacer le sang qu’elle avait poussé en attaquant. Les yeux écarlates se posèrent sur l’hybride, revenue à une position de défense. Le sourire ornant son visage montrait bien que la situation l’amusait tout autant que lui. Les chiens aiment jouer. Pourtant, la mort n’est pas un jeu… Il décida de lui apprendre ça.

Inutile de parler, vu son état il aurait parlé la langue elfique que cela aurait été du pareil au même, elle n’aurait strictement rien compris. L’heure était à l’action. Alors, le démon vint à l’assaut à son tour. D’abord, les jambes. Lentement, la jeune fille aux cheveux roses s’avança vers celles aux griffes menaçantes, puis le rythme s’accéléra, comme une musique dont le ton devenait plus violent, plus cruel. Bientôt, elle se mit à courir vers la femme chienne. Machinalement, ses doigts virevoltèrent dans les airs.

Deux flammes naquirent, une pour chaque main. Le point de rencontre devenait culminant, l’hybride prenait peu à peu l’ensemble de son champ de vision. En moins de temps qu’il n’en faut pour leur dire, elles se retrouvèrent face à face, se frôlant presque.

Phénix, il s’envola.

Suffisamment d’élan et de vitesse, les jambes se replièrent puis se détendirent, ressort à énergie inépuisable. Son poids joua en sa faveur et les yeux du démon virent le ciel se rapprocher de lui avant d’atterrir. Les bottes crissèrent sur le sol tandis que ses deux paumes se rejoignent. Les deux flammes n’en formèrent plus qu’une, boule de chaleur à la température surélevée. Sa main trancha l’air, le feu crépitant entre ses doigts, puis se plaça perpendiculairement au dos de l’adversaire.

Le coup partit, la boule de feu atteignit le dos de la combattante. Un rictus malveillant s’échappa des lèvres du démon.

Une douce odeur de brûlé jaillit, envahissant la plaine.

Inou le voyait charger.
Une confrontation de plein feux, de plein pot, où on cogne juste pour faire mal. Inou savait qu'elle devait gagner, si elle voulait ne serait que revoir la bannière il fallait vaincre cet ennemi là. Elle avait déjà écrasée plusieurs dizaines de mignons, des succubes ainsi que leur cousins incubbes ; mais à ce moment là elle avait eut une petite trouve de choc derrière elle pour la secourir si besoin était. Là elle était seule, les chiens était des animaux sociales, elle avait besoin de sentir une présence amie, n'importe où, quelque part !!

Peut importe, il est là, il arrive, à portée de poing.
Inou braque une main, inspire, prend du recule... Et soudain au milieu du vacarme un tintement se fit dans son esprit. Inou entrevit une jeune fille, douce, un peu bêbête mais elle pleurait. La jeune fille pleurait. Pourquoi ?
Inou écarquilla les yeux mais ne revint à la réalité que lorsque l'hybride sentit un souffle lui balayer le front. Il n'était plus devant elle ?
À gauche ? Inou tourna la tête. Non...
À droite alors ? Non plus, la tête de Inou revenait à la position normale lorsqu'elle entendit un murmure, des craquements de corps derrière elle.
À peine Inou eut le temps de se retourner que la boule de feu l'atteignait sur le flanc droit. Inou avait essayer de créer un bouclier de feu mais il était visiblement trop tard et son pouvoir avait été absorbé par celui de son ennemi. Inou trébucha et se réequilibra difficilement, les corps inertes sous ses pieds glissaient et s'aféssaient sans prévenir. Inou finit par s'accroupir, une main sur son flanc et l'autre sur une tête, peu importe si cette tête appartenait à un démon ou à un élémentiens. Autre choe occupait l'esprit de l'hybride :

Ce démon maîtrisait le feu ? Non, les démons ne maîtrisait aucun éléments. Alors c'était peut-être un élamentiens traître... Pourtant cette petite jeune fille était bien frêle pour être réellement mauvaise. Et puis cette image d'elle-même qui pleurait... Maintenant qu'elle y pensait il y avait comme une ombre autour de l'halfing. Cela voudrais dire qu'elle n'était pas elle-même ?
L'hybride grogna et regarda la créature devant elle ; inspirant elle cracha alors un nuage de cendre sur son ennemi. Cette cendre était à coupée au couteau et quelques braises restaient allumées. Lorsque celle-ci se dissipa Inou n'était plus devant.

L'hybride s'était enfuie, certes ça n'était pas très glorifiant mais au moins ça lui permettait de mettre un peu de distance entre elle et la chose tandiq que l'hybride verifiait les dégat. Elle laissa les manches de son gilet tombée alors que la ceinture le tiendrait accroché à la chienne. Son bustier rouge quand à lui n'était pas bruler, ni déchirer... Juste rougit par un peu de sang qui perlait. Inou posa la main à plat dessus et gémit silencieusement. La blessur n'était pas profonde mais allait certainement l'handicaper pour se mouvoir, si encore elle avait été bléssée à l'un des membres mais non, il avait décider de la bléssé au tronc. L'hybride humidifia ses lèvres et s'apprêta à regarder par dessus son épaule popur voir où en était le démon. Elle ne le voyait pas, c'était une mauvaise nouvelle, il fallait toujorus savoir où était ton ennemi sinon car lui pouvait toujours savoir où toi tu était.
Inou remit aussi discrètement que possible son gilet et inspira de l'air, humant chaque parcelle de cet air grâ^ce à son odorat. Rien.

Elle s'accroupie et se rua jusqu'au buisson non loin. Une fois à l'abris dans le feuillage Inou s'aplatit par terre et attendit... Un bruissement au dessus de sa tête attira son attention, elle tourna la tête pour voir une vieil connaissance : un corbeau. Elle n'eut pas le temps de réaliser qu'il ouvrait l bec que déjà le croisement d'alerte déchirait les tympans d'Inou. Ni une, ni deux elle envoya une autre boule de feu envoyer ce compère près de son précédent.
Son emplacement était dévoilé, autant aller dans un endroit qui pourrait avoir ne serait-ce qu'un peu d'arguments en sa propre faveur. L'hybride courut et titubant jusqu'au milieu des corps, ici elle n'avait aucun point mort. Elle en avait des millions mais ils n'étaient pas cachés paris des feuilles. Au moins ici elle le verrais venir de loin.

Inou cala ses jambes entre des corps, histoire d'avoir au moins une bonne prise au sol et attendit , les muscles tendus, à attendre le démon. Maintenant pour Inou c'était clair : la gamine n'était pas maître des mouvements de son corps... Ou quelque chose du genre...

Des cendres. Particules noires s’échappant dans l’air et s’y mêlant.

Le nuage de fumée jaillit sans qu’il ait pu le prévoir, dépité de ne pas avoir prévu pareille riposte, ses yeux se plissèrent, une main s’élevant devant son visage pour le protéger et éviter que le gaz ne le gêne dans ses sens. Instinctivement, son corps bondit en arrière pour s’éloigner.

Il grogna.

L’hybride avait disparu, la sale chienne en avait profité pour s’enfuir, logique vu son attaque… Se dissimuler pour mieux filer en douce, c’était une tactique banale. Que faire ? Ses pensées s’accélèrent, visant sous tous les angles la situation présente. Si elle voulait jouer à ça, il allait devoir faire preuve de stratégie.

Les vêtements de son adversaire avaient été brûlés, s’il se concentrait à l’odeur, il pourrait facilement la localiser… Seulement toute l’odeur de grillade régnait dans l’intégralité du champ, des cadavres principalement, autant chercher une aiguille dans une meule de foin. De plus, s’il parvenait à la dénicher, cela s’ensuivrait jusqu’au jeu du chat et de la souris… Distrayant un certain temps, mais lassant très vite.

Adopter la même stratégie que l’adversaire…

Elle avait décidé de jouer à cache-cache ? Très bien, mais ce ne serait pas lui le chat… Son regard écarlate erra sur les lieux, fouillant dans les moindres recoins avant de se focaliser sur un poids précis… Un sourire étira ses lèvres en une expression sournoise de celui qui est arrivé à son but. Rapide comme l’éclair, le corps léger et agile de l’halfling partit, slalomant entre les différents obstacles.

Les corps puaient le sang. Lui aussi.

La jeune fille aux cheveux roses se glissa contre un soldat à la jambe arrachée, en tira un, en souleva un autre et se hissa dans le creux formé, les peaux froides des défunts frottant contre la sienne, hardant et brûlante, avide que le combat continue. Plus fort, plus violemment. Le guerrier contre lequel elle s’était adossée ne devait être qu’un débutant en matière de guerre, à son visage il ne dépassait sûrement pas quatorze ans.

Dans la main du garçon, serrée à rendre ses phalanges blanches si elles ne l’étaient pas déjà sous l’effet de la mort, une lance de mauvaise facture. Un simple habitant sans dons pour les éléments sûrement. Del extirpa l’arme de celui qui depuis longtemps avait rejoins les Cieux. Appuyant son talon discrètement sur la partie où était attachée la pierre taillée, il déplia son genou d’un coup.

Craquement sonore. Croassement.

Son bâton près de lui, il chercha la provenance du bruit animal. Au loin, picorant un membre à la chaire à vif, un oiseau au plumage noir comme l’ébène. A son léger sifflement, le volatile leva la tête vers lui, puis s’approcha, sautillant entre les corps mutilés. Tranquille, il enfonça ses griffes dans le gant en cuir de la main tendue vers lui. Un message était noué autour de sa patte. Un messager.

Des nouvelles de la bataille, l’avancement des diverses troupes… Parfait. Le petit papier se consuma dans une flammèche silencieuse. L’attention du démon fut ensuite dirigée sur le corbeau…

Non, ce ne serait pas lui qui jouerait le rôle du chat…

L’oiseau partit, lancée en quête de sa proie. Accroupie au milieu des combattants morts au champ d’honneur, lui, il attendit. Un cri au loin. La chienne était débusquée, elle n’allait pas mettre longtemps à sortir de sa cachette. Il devina sans peine que, comme pour le précédent, elle avait pris un malin plaisir à mettre fin à la vie de celui qu’il avait envoyé.

Et en effet, quelques secondes à peine s’écoulèrent avant qu’il ne l’entende, s’approchant lentement. Elle savait qu’il se planquait quelque part, c’était certain. Rester à savoir qui surprendrait l’autre. Ses yeux eurent un éclat malveillant tandis qu’elle fixa le morceau de bois contre sa paume.

A ses deux extrémités, des flammes jaillirent.

Au même instant, l’hybride se campait également près des corps. L’occasion était trop belle, et comme pour une allumette, son arme ne mettrait pas longtemps à noircir et ne plus être utile. Alors, il s’éleva, diable sortant de sa boite.

Se propulsant hors de sa tanière, il bondit vers elle, attaque semblable à la première qu’il lui avait fait, le bâton enflammé tournoyant entre ses doigts. Film à reculons, l’action se répéta, sauf que cette fois-ci, il n’y eu pas d’envol, ils se frôlèrent et le contact dura. Brutal le coup partit, dirigé vers le ventre.

Et quelque part entre ici et ailleurs, des yeux s’entrouvrirent, s’éveillant d’un mauvais rêve… Des iris marron…

Maudis corbeau.

Sans l'un d'eux Inou aurait pu récupérer un peu plus longtemps. La brûlure au dos était légère, et Inou ne sentirait déjà plus rien... Mais le dos était le tronc du corps humanoïde que possédait l'hybride, sans le vouloir il était toujours en mouvement, tourner le poignet utilisait des nerfs qui parcourait les omoplates... Donc le dos avait toujours un mouvement, même infime procurait un mal de ~~chien~~- de chat - et faisait souffrir la chienne.
Si la blessure avait été sur le bras elle aurait eut moins mal, encore heureuse de maitrîser le pouvoir des flammes comme son ennemis, elle avait pu réduire l'impact, la prochaine fois elle l'annulerait...
En effet, Inou n'avait pas grandement souffert de la flamme, avec de la concentration elle ne sentirait rien, c'est jsute le sabre qu'elle craignait ; même avec de l'entraînement, un sabre tranchait toujours une chair. Inou déglutit et humidifia ses lèvres avant d'inspirer une bouffée d'air.

Elle sentit dans la gorge le gout des cendres, du sang et de la mort. Cette impression resta collée à la gorge de l'hybrid. Tant mieux, ça la forcera à rester attentive pour ne pas vomir, ou se faire surprendre...
Autour d'elle, le paysage devenait répétitif :
Des corps morts, démambrés, ensanglantés, abandonnés, usés et piétinés. Dans son pays d'origine on vénérait les morts, on leur offrait à manger pour l'au-delà, on leur taillait des objets dans les matériaux les plus chers, on nettoyait leur tombe et les honorait souvent de prières.
Dans son esprit l'hybride pensa à ce qu'il lui arriverais si elle mourrait ici, certainement la même chose que le spectacle qui s'offrait à elle. Elle serait abandonnée ici, son nom apparaitrait quelque part dans une liste pour dire : 'elle est morte pour la citée'_ Peut-être, plus tard son nom apparaitrait aussi sur une plaque en mémoires des combattants de la citée...
Mais personne ne viendrait nettoyer la tombe, personne ne lui donnera à manger pour l'au-delà, personne ne lui taillera des objets dans de l'ivoire.
Le rève d'Inou aurait été d'avoir un couteau avec une lame en ivoire.

L'hybride eut soudain un haut le coeur et se retint de vomir, encor eune preuve qu'elle avait baissé sa garde... Sans doute n'était-il pas loin. Une fois qu'elle l'aurait débusqué Inou mordra le démon à la jambe... ou ailleur. Du moment qu'elle le blessait, pour le moment il n'y avait qu'elle qui était bléssée, cela l'inquiètait un peu. Elle se souvint alors de son couteau à lame d'ivoire qu'elle n'avait pas, celui qu'elle avait possédait une lame en fer, comme beaucoup d'armes. Elle posa délicatement une main dans son gilet, empoignant le manche de son petit poignard.
Elle aimait beaucoup ce manche, il lui venait de sa harde natale.
Il était tissés de soie rouge vif, avec des décoration fait de ses propres cheveux. Ce couteau était le sien, un pompon pendait dans le vide, accompagné d'une poupée miniature de petite fille. Le pompon et la poupée était deux talisman pour un heureux accouchement, sans doute l'hybride ne l'utilisera jamais, avoir un gosse dans les pattes ne l'enchantait pas réellement. Elle avait déjà une idée avec Mÿno...

Soudain, dans un coin reculé de son esprit un déclic se fit : l'odeur du bois brulé, cette odeur venait de pénétrer les narines de la jeune femme. Elle sortit son couteau et le fit pivoter dans sa paume pour avoir la lame en prolongement extérieur de la main ; se retournant soudain en activant son pouvoir pyresque et grogna.
Le temps de figea.
Il venait de bondir, elle, de se retourner.
Il possédait un baton enflammé aux estrémités, elle, un petit couteau.
Il était intact, elle, bléssée.
Mais cette fois-ci elle avait décider qu'elle gagnerais ce round, elle le blesserait ! Rapidement, les jambes se plièrent le dos se cambra et Inou passa sous le baton, repoussant les flammes avec son propre pouvoir. L'hybride passa sous le démon et se redressa avant de lui infliger un coup de couteau rotatif. Ca ne le tuerais pas mais Inou avait vu autre chose :

De yeux, la gamine était vraiment possédée...
Inou devait trouver un moyen de la libérer, mais comment.
L'hybride fit rapidement le point dans sa tête : la possession était comme une sorte d'état second, il fallait juste réveiller la véritable âme de la fille pour que celle-ci prenne le dessus par rapport au parasite... Donc il fallait 'juste' la réveiller, Inou connaisait une méthode simple et efficace.
Tandis que le démon se retournait pour faire face à l'ennemi Inou saisit les bras de ce dernier pour le plaquer au sol et ainsi l'immobiliser.

"Aller ! DEBOUT !"

Sur ce, Inou éleva son crâne et le fit descendre avec une force moyenne sur le crâna de l'enfant. En éspérent que cela suffise...

Et alors le monde s’accéléra. Brutalement.

Le problème, c’est qu’il était parti sans moi.

Il n’y avait plus de paysage. Plus de ciel pour admirer leur spectacle. Plus de terre pour les soutenir et amortir leur chute. Il n’y avait qu’un mélange de couleur qui se déversait autour d’elles, elles pour qui le son était à présent coupé, car chacun sait que dans ces instants tout va beaucoup trop vite pour percevoir le bruit ne serait-ce que de sa propre respiration.

Le feu trancha l’air, y laissant une odeur de fumée et une trace grisâtre, mais il ne rencontra que le vide. Les pupilles s’écarquillèrent, les iris écarlates s’affinèrent. Mais ce n’était pas de la peur. Le démon avait depuis longtemps oublié ce que c’était. Il n’était pas surpris parce que son adversaire avait réussi à esquiver son coup, s’il n’y avait que cela pour l’étonner en quoi aurait-il mérité son titre de démon ?

Non, en vérité le sang tournait à plein volume dans les veines du petit être, se répandant à une vitesse impressionnante dans chaque muscle, jusqu’au point de vital qui à son tour accélérait sa ronde, battant aux tympans de sa propriétaire. Propriétaire qui n’avait plus conscience de rien, juste de l’air qui caressait sa peau selon ses mouvements, cela aurait pu être un léger rafraîchissement tant la chaleur ambiante s’était élevée.

Ce ne fut pas le cas. Pourquoi ? Parce que le démon était au comble de l’excitation tout simplement. Le démon ne craignait pas la réplique de son adversaire. Il la voulait. La violence, la souffrance, la dureté du combat, il souhaitait tout cela. Le démon voulait avoir mal autant qu’il pouvait lui-même faire mal. Si c’était possible.

Un écran rose passa devant son regard, quelques mèches effleurèrent son nez, picotèrent ses joues, suivant le mouvement de sa tête qui déjà se tournait, appréhendant la réaction de l’hybride. Une goutte glissa entre les fins cheveux. Pourpre. La chaire fut déchirée d’une légère entaille. Le couteau de la chienne était aiguisé. Parfait. La bouche de l’halfling s’orna d’un sourire mauvais, appréciant le contact de son propre sang glissant jusqu’à elle.

Puis, le ciel bascula, un poids s’affaissa contre son propre corps, l’entraînant parterre, prenant appui sur ses bras. Un cri résonna. Puis, un choc. La douleur. Le plaisir à la douleur. Avant le flou. Avant que tout devienne blanc. Avant que tout devienne noir.

Ca ne dura qu’une seconde.

Mais elle, elle dormait depuis une éternité.

Alors, elle saisit cette seconde comme sa vie.

Représentez-vous des ténèbres sans fond, dans lesquels vous aimez tous vous enfoncer quand le monde semble s’écrouler autour de vous. Cet endroit que vous aimez et haïssez tant. Cet endroit où vous aimez tellement vous réfugier en vous traitant de lâche. Dormir, dormir jusqu’à la fin des temps, et qu’on vous réveille seulement pour la destruction du monde.

Elle aussi, elle aurait bien aimé que l’on l’y laisse. Seulement elle ne savait pas que la fin des temps serait dans très longtemps, bien des millénaires après sa mort, et qu’on ne pouvait pas se permettre d’attendre son réveil pour ça. Chère petite halfling, petite fille qui a encore tant de choses à accomplir. Regardez-la dans sa sphère de cristal, on pourrait croire à un être enchanté, coupé du monde, car elle l’est, un petit être féérique qui n’a trouvé que cette cachette pour souffrir en paix.

Et elle paraît tellement innocente et fragile, allongée dans ce vide qu’elle a creusé elle-même, sa peau blanche semblant scintiller sous l’effet de la pierre autour d’elle. Ses jambes lovées contre elle-même et entourées de ses bras, on dirait un enfant plongé au pays des rêves, pour rien au monde nous ne voudrions l’en tirer…

Le seul problème, c’est que tu n’es pas au pays des rêves Sen Chizu, enfermée dans ta propre enveloppe charnelle, dans ce lieu si pur, loin de la souillure qui est en train de s’étendre en ce moment même sur le monde… Comptes-tu la fuir encore longtemps ? Alors qu’il y a tant de morts et de gens qui se battent ? Si tu laisses ton esprit errer hors de cette bulle, tu les vois n’est-ce pas ? Ces cadavres, ces corbeaux qui planent, et eux deux, au milieu de tout, lui que tu voudrais voir mourir, et elle qui t’appelle…

Alors, au milieu de tout ce chaos, il y a vraiment quelqu’un ?

Quelqu’un qui tente de me sauver, de me réveiller ?

Je ne veux pas dormir moi…

Je voudrais me battre à vos côtés…

« Allez ! DEBOUT ! »

Dans un cercle parfait, des nuances de rouge s’éclipsèrent, des paillettes d’un marron chaud apparurent, créant une couleur encore jamais vu. La jeune fille se raidit sous le corps de celle qui la retenait à terre, son dos se cambra dans un gémissement de douleur, il lui semblait que tout s’animait trop vite, que ses cinq sens revenaient trop rapidement vers elle.

* Qu’est-ce que tu fais là, idiote ? Va-t-en ! C’est ma proie ! *

* N… *

« … Non… »

Tout devenait une immense tâche à accomplir, ne serait-ce que le fait de respirer devenait une montagne infranchissable pour elle, elle avait l’impression de peser une tonne. Peu à peu, son esprit s’affaisait à son tour lui aussi. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, elle luttait autant qu’elle le pouvait, revenue à cette réalité où elle était déterminée à rester, mais contre un démon si puissant, quelles maigres forces lui restait-il ?

Le coup partit sans avoir été averti. Son genou s’enfonça dans le ventre de l’hybride chienne avait la force du désespoir, était-ce l’halfling qui se débattait contre cet adversaire invisible pour tous sauf elle-même, ou bien ce démon qui tenta de s’offrir plus d’espace pour bouger librement et reprendre le contrôle ? Nul ne le savait…

Je voudrais revenir ici.

Parce que c’est ici que je veux être…